27 août 2014

J'ai retrouvé mon parisien.

Finalement, les pieds bots et le maquillage qui coule ne sont pas choses importantes, tant qu'on est heureux.

Mais qu'il ne remette pas le sujet de la chocolatine sur le tapis, c'est tout ce que je demande.

J'ai dû me refaire une beauté dans les toilettes

du bateau.
Le haut du pont ayant eu raison de mes charmes naturels (l'eau de mer, ça colle vachement), il a fallu ouvrir ma mallette d'urgence sosretrouvailledamoureux.

Mais dans la précipitation j'ai confondu la lingette pour la bouche avec le coton pour les yeux, ma robe mouillée accrochait sur ma peau salée et la porte de la cabine s'est refermée sur mon pied droit. *C'est lourd une porte de bateau, très lourd*.

Quand je suis sortie, une dame du personnel m'a regardée d'un drôle d'air *sans doute parce que je boitais* et m'a montrée le chemin de l'infirmerie.

Me voilà boiteuse, la robe coincée entre les fesses, les yeux en panda et la bouche comme un champ de coton du Sénégal.
Si avec ça mon amoureux ne se pâme pas d'amour, je ne réponds plus de rien.

L'esprit de Titanic s'est emparée de moi

quand j'ai grimpé sur le ferry vers la Corse.
Les cheveux au vent, la jupe qui se balance, les embruns de la mer parfumant ma peau...
J'ai failli grimper sur la proue et écarter les bras face au large qui me promettait de revoir mon amoureux.

Mais le vent était violent, les cheveux me revenaient constamment dans les yeux, ma jupe remontait sans cesse, et les embruns me donnaient un air de serpillière humide.

C'est donc trempée et frigorifiée que je suis descendue rejoindre les banquettes du hall, comme les autres passagers, ceux aux billets pas chers.

Kate Winslet est sacrément une bonne actrice.

25 août 2014

J'ai fait du covoyage pour rejoindre la Corse.

Cela a commencé par un sympathique trajet de 8 heures pour rejoindre le sud de la France. L'homme à la voiture était fort agréable. Il a même fait demi tour quand j'ai oublié un de mes sacs dans son coffre. Je pense que c'est parce qu'il ne savait pas que dedans se trouvait mon matériel photo, soit l'équivalent d'un bon mois de salaire.

Sinon, à lui la belle vie, et vive l'avion en première classe, servi par des hôtesses de l'air belles comme le jour. Et adieu le covoiturage avec une donzelle pas très bien coiffée (moi) qui ronfle pendant tout le trajet (moi) et qui bave sur le siège passager (pas moi).

15 août 2014

Mon frère m'a lachée en pleine randonnée.

Je ne saurai jamais si cette excuse du vertige était vraie. Toujours est-il que j'ai continué, seule, à braver notre mère la terre dans son infinie montée.
Enfin seule, pas vraiment. Il y avait des vaches curieuses, des taureaux idiots, des lapins farceurs, des moutons moqueurs, des oiseaux crâneurs.

Quand j'ai enfin fini par descendre, complètement éreintée, je me suis dis que c'était vraiment trop facile, après tout.
Quand j'ai dû à nouveau remonter, je me suis dit que c'était vraiment le truc le plus dur de ma vie que j'avais fait. J'ai réfléchis durement et j'en ai conclu qu'une fois descendue une pente, on se retrouve dans la fâcheuse position de devoir remonter de toute façon une côte, d'un coté ou de l'autre *mon intelligence atteint parfois des sommets, que voulez vous*.

Je me suis imaginée restant là pour toujours, au milieu des oiseaux, moutons, lapins, taureaux et vaches. Puis j'ai pensé au saint nectaire dans le frigo, au plaid sur le canapé, et à la vaisselle à faire.

Alors j'ai grimpé.

Moi et mon frère, on est parti en randonnée.

Et ça grimpait, et c'était beau.
Et ça descendait, et c'était beau.
Et ça grimpait, mais qu'est ce que c'était beau !
Et ça grimpait, et ça grimpait, et.

Maisbordeldechiotteabec, quand est-ce qu'on descend ?

12 août 2014

J'ai passé une semaine à la montagne

en famille.
Et bien, vivre à sept dans un appartement de montagne, c'est être comme en cage dans un zoo.

Les grands se battent pour la place près du frigo, souvent l'hominis alpha (le plus teigneux) l'emporte.
Les petits se battent pour la place sur le canapé, souvent l'hominis bêta (le plus charmeur) l'emporte.
Les parents se battent pour la place loin du lavabo. Et là, ce sont toujours les omégas qui se font avoir. C'est à dire, moi.

2 août 2014

Nous nous sommes réunis en famille.

Les parents, les frères, la soeur, le cochon et moi.
Et les amis, les amis des amis, les ennemis devenus amis, les amis qui deviendront ennemis, qui sait, la vie est parfois tordue.
Ce jour là, la vie était chouette, de rires en cris offusqués (faire cuire un cochon n'est pas chose aisée), de pas de danse en trébuchements incontrôlés (l’alcool a coulé à flot, vous comprenez), le tout arrosé de sourires largement partagés.

Finalement vieillir n'est pas si compliqué.