16 octobre 2014

On a marché sur ma voiture

avec des pieds.
Est ce moins invraisemblable que si on avait marché dans la voiture avec les mains ? Ou fait rouler la voiture en écrasant des pieds et des mains ?

Je ne sais pas. Toujours est-il que titine est toute cabossée.

Je me suis crue dans les experts quand j'ai photographié les empreintes du pied, échelle à l'appui (un rouge à lèvre *n°421 Rouge Passion en guise de référence).
C'est un pied gauche de taille 43. Des baskets bon marché. Un homme sans doute. Mais où est le pied droit ?

Nous recherchons à l'heure actuelle un homme unijambiste de taille 43, petit et chauve. Parce qu'il faut être franchement frustré de la calvitie pour faire un truc pareil.

29 septembre 2014

J'ai passé les meilleures vacances de ma vie,

vraiment.
Même les piqûres de guêpes, les chasses aux méduses, les moqueries des pépés corses, les pannes d'essence, les randonnées terrifiantes, les restaurants hors de prix, les éponges urticantes ne pourront rien changer à ça.

Les couchers de soleil corses ont de toute façon la capacité de tout faire oublier, surtout à une fille sentimentale telle que moi.
Et ça, ça n'a pas de prix, surtout si c'est gratuit. 

16 septembre 2014

Je suis repartie en randonnée.

C'était écrit "facile" sur le papier. En réalité c'était juste "facile sur le papier".

J'ai trébuché, je me suis baignée dans de l'eau glacée, j'ai dormi sur un matelas si fin que je pense que le sol a échangé sa place avec lui *les matelas corses sont fainéants* , je n'ai pas bu une goutte d'alcool pendant plusieurs jours. J'ai même dû descendre une pente presque à pic où j'ai cru mourir cent fois. *les cairns ne servent pas à montrer le chemin en vrai, c'est juste pour compter les pertes qu' il y a sur le parcours, on ne me la fait pas, à moi*.

Et tout ça avec le sourire.
Que ne ferait-on pas pour impressionner celui qui partage son lit couchage pneumatique ?

27 août 2014

J'ai retrouvé mon parisien.

Finalement, les pieds bots et le maquillage qui coule ne sont pas choses importantes, tant qu'on est heureux.

Mais qu'il ne remette pas le sujet de la chocolatine sur le tapis, c'est tout ce que je demande.

J'ai dû me refaire une beauté dans les toilettes

du bateau.
Le haut du pont ayant eu raison de mes charmes naturels (l'eau de mer, ça colle vachement), il a fallu ouvrir ma mallette d'urgence sosretrouvailledamoureux.

Mais dans la précipitation j'ai confondu la lingette pour la bouche avec le coton pour les yeux, ma robe mouillée accrochait sur ma peau salée et la porte de la cabine s'est refermée sur mon pied droit. *C'est lourd une porte de bateau, très lourd*.

Quand je suis sortie, une dame du personnel m'a regardée d'un drôle d'air *sans doute parce que je boitais* et m'a montrée le chemin de l'infirmerie.

Me voilà boiteuse, la robe coincée entre les fesses, les yeux en panda et la bouche comme un champ de coton du Sénégal.
Si avec ça mon amoureux ne se pâme pas d'amour, je ne réponds plus de rien.

L'esprit de Titanic s'est emparée de moi

quand j'ai grimpé sur le ferry vers la Corse.
Les cheveux au vent, la jupe qui se balance, les embruns de la mer parfumant ma peau...
J'ai failli grimper sur la proue et écarter les bras face au large qui me promettait de revoir mon amoureux.

Mais le vent était violent, les cheveux me revenaient constamment dans les yeux, ma jupe remontait sans cesse, et les embruns me donnaient un air de serpillière humide.

C'est donc trempée et frigorifiée que je suis descendue rejoindre les banquettes du hall, comme les autres passagers, ceux aux billets pas chers.

Kate Winslet est sacrément une bonne actrice.

25 août 2014

J'ai fait du covoyage pour rejoindre la Corse.

Cela a commencé par un sympathique trajet de 8 heures pour rejoindre le sud de la France. L'homme à la voiture était fort agréable. Il a même fait demi tour quand j'ai oublié un de mes sacs dans son coffre. Je pense que c'est parce qu'il ne savait pas que dedans se trouvait mon matériel photo, soit l'équivalent d'un bon mois de salaire.

Sinon, à lui la belle vie, et vive l'avion en première classe, servi par des hôtesses de l'air belles comme le jour. Et adieu le covoiturage avec une donzelle pas très bien coiffée (moi) qui ronfle pendant tout le trajet (moi) et qui bave sur le siège passager (pas moi).

15 août 2014

Mon frère m'a lachée en pleine randonnée.

Je ne saurai jamais si cette excuse du vertige était vraie. Toujours est-il que j'ai continué, seule, à braver notre mère la terre dans son infinie montée.
Enfin seule, pas vraiment. Il y avait des vaches curieuses, des taureaux idiots, des lapins farceurs, des moutons moqueurs, des oiseaux crâneurs.

Quand j'ai enfin fini par descendre, complètement éreintée, je me suis dis que c'était vraiment trop facile, après tout.
Quand j'ai dû à nouveau remonter, je me suis dit que c'était vraiment le truc le plus dur de ma vie que j'avais fait. J'ai réfléchis durement et j'en ai conclu qu'une fois descendue une pente, on se retrouve dans la fâcheuse position de devoir remonter de toute façon une côte, d'un coté ou de l'autre *mon intelligence atteint parfois des sommets, que voulez vous*.

Je me suis imaginée restant là pour toujours, au milieu des oiseaux, moutons, lapins, taureaux et vaches. Puis j'ai pensé au saint nectaire dans le frigo, au plaid sur le canapé, et à la vaisselle à faire.

Alors j'ai grimpé.

Moi et mon frère, on est parti en randonnée.

Et ça grimpait, et c'était beau.
Et ça descendait, et c'était beau.
Et ça grimpait, mais qu'est ce que c'était beau !
Et ça grimpait, et ça grimpait, et.

Maisbordeldechiotteabec, quand est-ce qu'on descend ?

12 août 2014

J'ai passé une semaine à la montagne

en famille.
Et bien, vivre à sept dans un appartement de montagne, c'est être comme en cage dans un zoo.

Les grands se battent pour la place près du frigo, souvent l'hominis alpha (le plus teigneux) l'emporte.
Les petits se battent pour la place sur le canapé, souvent l'hominis bêta (le plus charmeur) l'emporte.
Les parents se battent pour la place loin du lavabo. Et là, ce sont toujours les omégas qui se font avoir. C'est à dire, moi.

2 août 2014

Nous nous sommes réunis en famille.

Les parents, les frères, la soeur, le cochon et moi.
Et les amis, les amis des amis, les ennemis devenus amis, les amis qui deviendront ennemis, qui sait, la vie est parfois tordue.
Ce jour là, la vie était chouette, de rires en cris offusqués (faire cuire un cochon n'est pas chose aisée), de pas de danse en trébuchements incontrôlés (l’alcool a coulé à flot, vous comprenez), le tout arrosé de sourires largement partagés.

Finalement vieillir n'est pas si compliqué.

29 juillet 2014

Nous avons sorti le cochon de l'appartement,

de nuit, en courant jusqu'à la voiture, tels des criminels hautement recherchés.
La pauvre bête était toujours dans son draps douteux, et nous avons dû la tasser dans le coffre, laissant aux âmes sombres qui passaient par là une image sortant tout droit d'un commissaire Maigret.
En conduisant vers la campagne, j'ai cru voir plusieurs fois des gyrophares dans le rétroviseur.
J'imagine d'ici la scène, moi les mains menottées dans le dos, la joue plaquée contre la voiture.
J'aurais alors tout avoué : la cuillère de piment dans la bouche du petit garçon que gardait ma mère, à 5 ans ; le coup de crayon dans le nez de mon frère, à 8 ; le crêpage de cheveux avec une élève de 4ème, à 12 ; le "non en effet je n'étais pas chez une copine", à 15. Le reste va en s'empirant, je préfère garder le silence, tout ce que je pourrais dire sera retenu contre moi.

Je crois que je ferai un anniversaire végétarien l'an prochain.

25 juillet 2014

J'ai voulu fêter mon anniversaire avec un cochon.

La pauvre bête de 20 kilos m'attendait à l’abattoir. Le type me l'a déplacée jusque dans la voiture, emballée dans un drap blanc, à la place habituelle de louloute, la chienne. J'ai fait le trajet jusque chez moi, évitant de regarder en arrière et chantant à tue tête sur un tube des Billy ze Kick, pour conjurer le sort. En sortant la bête de la voiture, les gens me regardaient avec des yeux méfiants et certains ont même changé de trottoir. C'est en arrivant dans l'appartement que je me suis rendue compte que le drap blanc laissait apparaître une grosse tâche de sang.
J'ai peur de voir les flics débarquer à un moment ou un autre. Si ça sonne, je file par le toit rejoindre l'éléphant en bois toujours coincé entre les tuiles. Peut être que lui aussi se cache pour cause de cuisson de cochon à la broche intempestive.

27 juin 2014

J'ai pique niqué avec des gens curieux.

L'un refusait de s’asseoir par terre, un autre au contraire a mangé son jambon-beurre-tomate-mayo complètement couché. Il s'est mis de la sauce un peu partout et a passé l'après midi avec une tache de couleur douteuse sur le menton. En séchant (le soleil frappait fort) elle brunissait en faisant de petites craquelures assez graphiques. J'ai pu échangé avec lui sur le climat politique en Asie centrale et sur le conflit iraélo-palestinien, les yeux rivés vers le bas.
Je l'ai classé immédiatement dans la catégorie des gens un peu cra-cra. Il m'a classée définitivement dans celle des gens incapables de regarder les autres dans les yeux. Ou avec un peu de chance, dans celle des gens atteints d'un strabisme aigu.

13 juin 2014

J'ai négocié avec un manga un peu épais.

Le numéro six des aventures de Scott Pilgrim retient à merveille la fenêtre de la chambre entrouverte.
J'espère pourtant que celui-ci n'aura pas à son tour des envies de vadrouille intempestives. Son pays d'origine est bien trop loin, or je doute que l'éléphant d'Afrique qui campe depuis peu sur le toit veuille céder sa place contre la cheminée, car c'est là qu'il a la meilleure vue. Et puis j'aimerais bien savoir si Scott Pilgrim arrive finalement à vaincre tous les petits amis maléfiques de Ramona.
Je vais devoir être vigilante et surveiller le japonais de près.

11 juin 2014

Mon éléphant d'Afrique avait des envies d'évasion.

J'ai entendu le bruit sourd de ses pas en bois dans la pièce du dessus. L'animal sauvage a copiné avec un courant d'air un peu violent qui l'a aidé à se faire propulser par la fenêtre de la chambre. D'ici, je le vois lézarder sur deux tuiles, adossé contre une cheminée. Entre les pots d’échappement et le fait d'être exposé à toutes les intempéries, je me demande si le paysage en valait le déplacement.
Je ne suis personne pour remettre en question les choix de sa vie, mais en attendant, je ne sais plus quoi utiliser pour maintenir ma fenêtre entrouverte.

14 mai 2014

J'étais pourtant pleine de bonne volonté.

Il faisait beau, mais pas trop chaud. J'avais pu grignoter toute la journée sans culpabilité. Et surtout je n'avais pas d'excuse puisque ma chute dans les escaliers s’était en réalité avérée peu mortelle pour mon tibia droit. J'irais donc faire du sport.
Et puis quelque part entre 18h et 18h12, tout s'est embrouillé : il faisait beau mais je n'avais pas assez chaud, du coup j'ai décidé de grignoter une petite pause et d'aller bronzer sur les escaliers pour ne pas culpabiliser de rater ce beau soleil qui laisserait à mes tibias une belle couleur dorée. Ou quelque chose comme ça.
J'ai encore raté le cours de gym

13 mai 2014

J'ai vérifié sur Doctissimo.

Une jambe enflée peut être un signe de thrombose, qui peut entraîner une embolie pulmonaire et, n'ayons pas peur des mots, la mort.
Par contre rien sur le nombre de victimes recensées après une chute dans les escaliers. Je vais être la première, je le sens.

12 mai 2014

C'était peut-être un client, ou pour m'annoncer que j’avais gagné à l’euro-million.

J'ai donc couru dans les escaliers pour répondre à temps à mon téléphone qui sonnait. Mais mon pied a fait une farce à mon genou, qui s'est vengé sur le mollet, celui-là même qui, de rage, a répondu en venant contester contre la cinquième marche en partant du bas. Le genou a riposté sur la sixième, le pied lui a préféré leur tourner le dos.
Quelque part entre un cri de douleur et des injures, je n'ai pas eu le temps de répondre.
De toute façon je crois que c'était un faux numéro. 

27 avril 2014

A la recherche d'une nouvelle pelle à tarte,

je me suis perdue au rayon des ustensiles de cuisine.
Un nouveau monde empli de mystères culinaires s'est ouvert à moi. La louche passoire 2 en 1 se moquait allègrement de moi, tandis que le tire-rondelle affichait un air carrément hautain. J'ai essayé de me ragaillardir en m'imaginant participer au concours du plus grand couscous : j'aurais maîtrisé avec brio la pince à boulettes et raclé le fond de sauce avec la maryse géante.
Mais je suis sortie de là pleine de nouvelles interrogations. La cuillère magique silicone est-elle vraiment magique ? La cuillère parisienne double a-t-elle été inventée à Paris ? Dans ce cas, est-elle compatible avec les chocolatines ?
La spatule passe-partout passe-t-elle vraiment partout ?

26 avril 2014

J'ai fait fondre la pelle à tarte.

Encore toute retournée par le conflit terrible qui se jouait entre les chocolatiniste et les conservateurs du pain au chocolat, j'ai allumé le gaz du mauvais brûleur, celui où se trouvait encore les restes de tartiflette de la veille. Ou c'étaient peut être juste des patates, mais le pastique fondu avait un drôle d'air de fromage gratiné.
La pelle à tarte n'est plus. Je me demande toutefois si elle peut encore peller des tartes, la louche carbonisée arrivant tout à fait encore à loucher, comme le fouet oxydé arrive à fouetter.
Par contre la cuillère mesureuse trouée ne mesure plus depuis longtemps. 

25 avril 2014

C'est la guerre.

C'est arrivé comme ça, sournoisement. Insidieusement. Une vague histoire de petit déjeuner. Une fringale de fin de matinée. C'était bien parti pourtant : il faisait beau, le beurre était déjà sorti du frigo et il restait du café. Mais, d'un coup, les mots ont été lâchés. Les mots gratuits, les mots qui blessent. Avec cette lueur de défi arrogant dans le regard.
Dorénavant, plus rien ne sera jamais comme avant, même des excuses n'y feront rien.
En tout cas, pas tant qu'il appellera "pain au chocolat" une chocolatine.

22 avril 2014

Je suis devenue Parisienne.

J'ai flâné dans les ruelles, j'ai traîné devant les magasins, j'ai bousculé quelques passants.
J'ai acheté des robes. J'ai eu des envies de chaussures.
J'ai maudit les touristes.
J'ai sué dans le métro et fait la sourde oreille aux appels à l'aide des gars de la rue.
J'ai mangé une gaufre à 5 euros, bu deux demis à 10, et dégusté un menu à 30.
J'ai vécu au dessus de mes moyens pour les beaux yeux d'un parisien.
Mais je n'ai pas dit "pain au chocolat".

14 avril 2014

J'ai voulu retourner le matelas du côté "été".

J'ai tiré, soufflé, soulevé, grogné, basculé, juré, échappé, crié, cassé la lampe, pesté, positionné et transpiré. Assise sur le rebord pour reprendre mon souffle, j'ai remarqué alors l'étiquette en bout de matelas qui indiquait fièrement et mesquinement : "face hiver".
J'ai eu froid cet hiver, j'aurais chaud cet été. Tout se tient.

11 avril 2014

Je me suis perdue au rayon surgelé.

Je cherchais les petits pois, toujours ceux là qui, même après avoir cuits pendant une heure, restent durs sous la dent *je crois fermement au pouvoir d'obstination qui fait qu'un jour béni, ces petits pois seront enfin cuits*. Je cherchais donc les petits pois, et d'épinards en pommes frites, de pommes frites en poêlées paysannes, je suis tombée sur les quiches congelées. Du chorizo en veux-tu en voilà, du fromage et des œufs déjà incorporés dans la recette. J'ai craqué.
Une fois rentrée j'ai réalisé que je n'avais toujours pas de four.
Je suis sûre que ma caissière en a un.

10 avril 2014

J'ai décidé d'épouser une caissière.

Elle est belle, gentille, et elle m'a demandée ma carte d'identité pour vérifier que j'étais en âge d'acheter de l'alcool.
La femme de ma vie, je vous dis.

9 avril 2014

C'est fou ce que, vue d'ici, la scène est comique

avec ma chienne, jappant au milieu des lycéens sortis faire leur cours de sport au stade municipal, et cette jeune fille, au loin, hurlant et pleurant. Elle se cache en sautillant derrière ses copines, je me dis qu'elle a sûrement peur des chiens.
Je vais intervenir, c'est ce que tout bonne maîtresse ferait. Je vais le faire oui. Mais là j'attends un peu.

8 avril 2014

J'avais décidé de faire une quiche.

Mais c'était avant de réaliser que je n'avais pas de four.
Je me suis lancée le fouet brandi en l'air telle la Jeanne d'Arc des fourneaux. Je ne renoncerai pas : la poêle fera bien son affaire.
Et puis j'ai aussi réalisé que je n'avais pas de fromage. Ni d'oeuf, tiens.
Comme la fois de la tarte aux pommes, sans pomme. Ou de la purée, sans lait.
Jeanne d'Arc était bien mieux équipée, c'est certain.

7 avril 2014

J'ai lu les mails importants,

supprimé ceux qui ne l'étaient pas.
J'ai fais le tour des nouveaux articles de blogs que j'aime bien.
J'ai un peu traîné sur facebook, souri aux dernières péripéties idioties de mes amis. J'ai fermé facebook pour ne pas qu'ils pensent que je suis tout le temps connectée. J'ai pensé à ce que je pouvais bien faire d'autre. J'ai rouvert facebook mais il n'y avait rien de neuf.
Je suis retournée voir ma messagerie pour fouiller dans la corbeille et lire les mails qui n'étaient pas intéressants.
J'ai été voir la météo de la semaine. Trois fois.
Et puis finalement, j'ai ouvert un blog.