2 juin 2015

J'ai pris le métro toute seule

sans me tromper.
Le sentiment que l'on ressent quand on s'engouffre dans une station de métro seule pour la première fois doit être assez comparable à ce que ressent un naufragé qui découvre pour la première fois une île déserte.
Angoisse et curiosité mêlées, peur de s'égarer tout en sachant qu'on finira par tourner en rond de toute façon...
La faune souterraine est hostile ou pressée. Il faut être aux aguets, souvent. Et retenir sa respiration, toujours.
Veiller et ne pas se laisser prendre dans un nuage de mouches en cravate. Lutter et déjouer les attaques pointus des bêtes sauvages en Louboutain. Anticiper et trouver un endroit sûr et stratégique pour sa survie, celle à la fois loin du brigand/lourdaud/dragueur/fumeur *les ennemis sont partout* et près de la sortie.

Les chemins s'entrecroisent et se retrouvent, sous un couvert presque végétal de canalisations colorées. Pour un peu, je me suis vue jouer à Jane avec un fil électrique pendant. Mais pas sûr qu'au bout de l'allée le Tarzan avec son accordéon aurait été prêt à assurer la réception.