27 avril 2014

A la recherche d'une nouvelle pelle à tarte,

je me suis perdue au rayon des ustensiles de cuisine.
Un nouveau monde empli de mystères culinaires s'est ouvert à moi. La louche passoire 2 en 1 se moquait allègrement de moi, tandis que le tire-rondelle affichait un air carrément hautain. J'ai essayé de me ragaillardir en m'imaginant participer au concours du plus grand couscous : j'aurais maîtrisé avec brio la pince à boulettes et raclé le fond de sauce avec la maryse géante.
Mais je suis sortie de là pleine de nouvelles interrogations. La cuillère magique silicone est-elle vraiment magique ? La cuillère parisienne double a-t-elle été inventée à Paris ? Dans ce cas, est-elle compatible avec les chocolatines ?
La spatule passe-partout passe-t-elle vraiment partout ?

26 avril 2014

J'ai fait fondre la pelle à tarte.

Encore toute retournée par le conflit terrible qui se jouait entre les chocolatiniste et les conservateurs du pain au chocolat, j'ai allumé le gaz du mauvais brûleur, celui où se trouvait encore les restes de tartiflette de la veille. Ou c'étaient peut être juste des patates, mais le pastique fondu avait un drôle d'air de fromage gratiné.
La pelle à tarte n'est plus. Je me demande toutefois si elle peut encore peller des tartes, la louche carbonisée arrivant tout à fait encore à loucher, comme le fouet oxydé arrive à fouetter.
Par contre la cuillère mesureuse trouée ne mesure plus depuis longtemps. 

25 avril 2014

C'est la guerre.

C'est arrivé comme ça, sournoisement. Insidieusement. Une vague histoire de petit déjeuner. Une fringale de fin de matinée. C'était bien parti pourtant : il faisait beau, le beurre était déjà sorti du frigo et il restait du café. Mais, d'un coup, les mots ont été lâchés. Les mots gratuits, les mots qui blessent. Avec cette lueur de défi arrogant dans le regard.
Dorénavant, plus rien ne sera jamais comme avant, même des excuses n'y feront rien.
En tout cas, pas tant qu'il appellera "pain au chocolat" une chocolatine.

22 avril 2014

Je suis devenue Parisienne.

J'ai flâné dans les ruelles, j'ai traîné devant les magasins, j'ai bousculé quelques passants.
J'ai acheté des robes. J'ai eu des envies de chaussures.
J'ai maudit les touristes.
J'ai sué dans le métro et fait la sourde oreille aux appels à l'aide des gars de la rue.
J'ai mangé une gaufre à 5 euros, bu deux demis à 10, et dégusté un menu à 30.
J'ai vécu au dessus de mes moyens pour les beaux yeux d'un parisien.
Mais je n'ai pas dit "pain au chocolat".

14 avril 2014

J'ai voulu retourner le matelas du côté "été".

J'ai tiré, soufflé, soulevé, grogné, basculé, juré, échappé, crié, cassé la lampe, pesté, positionné et transpiré. Assise sur le rebord pour reprendre mon souffle, j'ai remarqué alors l'étiquette en bout de matelas qui indiquait fièrement et mesquinement : "face hiver".
J'ai eu froid cet hiver, j'aurais chaud cet été. Tout se tient.

11 avril 2014

Je me suis perdue au rayon surgelé.

Je cherchais les petits pois, toujours ceux là qui, même après avoir cuits pendant une heure, restent durs sous la dent *je crois fermement au pouvoir d'obstination qui fait qu'un jour béni, ces petits pois seront enfin cuits*. Je cherchais donc les petits pois, et d'épinards en pommes frites, de pommes frites en poêlées paysannes, je suis tombée sur les quiches congelées. Du chorizo en veux-tu en voilà, du fromage et des œufs déjà incorporés dans la recette. J'ai craqué.
Une fois rentrée j'ai réalisé que je n'avais toujours pas de four.
Je suis sûre que ma caissière en a un.

10 avril 2014

J'ai décidé d'épouser une caissière.

Elle est belle, gentille, et elle m'a demandée ma carte d'identité pour vérifier que j'étais en âge d'acheter de l'alcool.
La femme de ma vie, je vous dis.

9 avril 2014

C'est fou ce que, vue d'ici, la scène est comique

avec ma chienne, jappant au milieu des lycéens sortis faire leur cours de sport au stade municipal, et cette jeune fille, au loin, hurlant et pleurant. Elle se cache en sautillant derrière ses copines, je me dis qu'elle a sûrement peur des chiens.
Je vais intervenir, c'est ce que tout bonne maîtresse ferait. Je vais le faire oui. Mais là j'attends un peu.

8 avril 2014

J'avais décidé de faire une quiche.

Mais c'était avant de réaliser que je n'avais pas de four.
Je me suis lancée le fouet brandi en l'air telle la Jeanne d'Arc des fourneaux. Je ne renoncerai pas : la poêle fera bien son affaire.
Et puis j'ai aussi réalisé que je n'avais pas de fromage. Ni d'oeuf, tiens.
Comme la fois de la tarte aux pommes, sans pomme. Ou de la purée, sans lait.
Jeanne d'Arc était bien mieux équipée, c'est certain.

7 avril 2014

J'ai lu les mails importants,

supprimé ceux qui ne l'étaient pas.
J'ai fais le tour des nouveaux articles de blogs que j'aime bien.
J'ai un peu traîné sur facebook, souri aux dernières péripéties idioties de mes amis. J'ai fermé facebook pour ne pas qu'ils pensent que je suis tout le temps connectée. J'ai pensé à ce que je pouvais bien faire d'autre. J'ai rouvert facebook mais il n'y avait rien de neuf.
Je suis retournée voir ma messagerie pour fouiller dans la corbeille et lire les mails qui n'étaient pas intéressants.
J'ai été voir la météo de la semaine. Trois fois.
Et puis finalement, j'ai ouvert un blog.